mercredi 8 février 2017

A la découverte de Sainte Joséphine Bakhita


Aujourd’hui 08 Février, l'Eglise commémore Sainte Joséphine Bakhita. Cette Sainte est aussi celle qui patronne de notre chorale depuis le 08 Février 2002 soit 15 ans…

Allons, alors à la découverte de la Sainte patronne  de notre chorale des jeunes…?

Née à Olgossa, près du Mont Agiterei, dans la tribu nubienne des Dagiù, province du Darfour, au Soudan en 1869, Joséphine Bakhita est issue d'une famille composée de quatre sœurs et de trois frères.

Elle n’avait que cinq ans lorsque sa sœur Kishmet fut enlevée sous ses yeux par des trafiquants d’esclaves en 1874. Quatre ans plutard, en 1878, elle fut à son tour la victime de négriers musulmans qui la vendent et la revendent plusieurs fois, sur les marchés d'El Obeid et deKhartoum, en lui infligeant de mauvais traitements. Le traumatisme fut si grand qu'elle en oubliera son premier nom. On lui donna le nom de Bakhita, qui signifie « la chanceuse »


Elle appartint à un général turc qui lui fit subir de cruelles scarifications (tatouages) quand il décida de vendre toutes ses esclaves.

Ce fut à ce moment, en 1883 lorsqu’elle fut acquise par le consul d'Italie à Khartoum, Calisto Legnani que la vie de Joséphine changea alors radicalement à l’âge de quatorze (14) ans après cinq (05) années de souffrances. Elle témoigna d’ailleurs que « Le nouveau maître était assez bon et il se prit d'affection pour moi. Je n'eus plus de réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela, j'hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité ».

A cause de la révolution mahdiste, en 1885 le consul devrait quitter le Soudan et Bakhita lui demandait de l'emmener. Il accepta et ils s'embarquent avec une famille amie, les Michieli. Arrivés à Gênes, Madame Maria Turina Michieli demande à garder Bakhita à son service. Elle arrive ainsi à Zianigo, dans la province de Venise

Madame Michieli ayant eu une petite fille, lui en confia la garde. Bakhita qui s'en occupe avec beaucoup de tendresse. C'est ensemble qu'elles retournent au Soudan, avant de revenir à nouveau en Italie.

Là, Madame Michieli confia pour une brève période sa petite fille et Bakhita à l'institut des Catéchistes de Venise, tenu par les religieuses canossiennes. Et là, quand Madame Michieli revint pour la reprendre pour la ramener chez elle, elle demanda à rester chez les religieuses, malgré sa tristesse de quitter Mimmina, ce qui fut accepté avec difficulté. L'affaire en effet alla jusqu'à un procès. Néanmoins, le 29 novembre 1889, le procureur déclara que Bakhita était libre de choisir là où elle voulait rester puisque l'esclavage n'existait pas en Italie.

« Les Sœurs firent mon instruction avec beaucoup de patience, dit-elle, et me firent connaître ce Dieu que tout enfant je sentais dans mon cœur sans savoir qui il était. Voyant le soleil, la lune et les étoiles, je me disais en moi-même : qui donc est le maître de ces belles choses ? Et j'éprouvais une grande envie de le voir, de le connaître et de lui rendre mes hommages ».

Elle fut  baptisée  le 09 janvier 1890 par le cardinal-archevêque de Venise, Monseigneur Domenico Agostini, et reçut la Confirmation. Elle aimait à baiser les fonts baptismaux en disant : « Ici, je suis devenue fille de Dieu ».

Trois ans après, elle demanda à devenir religieuse, à 24 ans. La Sœur Supérieure, Anna Previtali, lui dit : « Ni la couleur de la peau, ni la position sociale ne sont des obstacles pour devenir sœur ». Le 7 décembre 1893, Bakhita rejoignit le noviciat des Sœurs de la Charité à l'institut de catéchuménat de Venise.

C'est le 8 décembre 1896, à Vérone, qu'elle prononce ses premiers vœux. En 1902, elle est transférée à Schio, province de Vicenza où, pendant plus de cinquante ans, elle s'occupe de la cuisine, de la lingerie, de la conciergerie. En1927, elle prononce ses vœux perpétuels.


Madre Moretta
Aimée de tous, on lui donne le surnom de Petite Mère Noire (Madre Moretta). Elle disait : «Soyez bons, aimez le Seigneur, priez pour ceux qui ne le connaissent pas. Voyez comme est grande la grâce de connaître Dieu. ».

En 1910, elle écrivit son histoire à la demande de sa Supérieure, sœur Margherita Bonotto.

Après une longue et douloureuse maladie, et une pénible agonie où elle revivait les jours de son esclavage en murmurant : « Lâchez mes chaînes, elles me font mal », elle s'éteint le 8 février 1947 en invoquant : « Notre Dame ! Notre Dame ! ».

Immédiatement, les gens accourent sur sa tombe, et beaucoup de grâces y sont obtenues.

Béatifiée le 17 mai 1992, elle a été canonisée par Jean-Paul II le 1er octobre 2000.

Le pape dira à cette occasion : « Cette sainte fille d'Afrique, montre qu'elle est véritablement une enfant de Dieu : l'amour et le pardon de Dieu sont des réalités tangibles qui transforment sa vie de façon extraordinaire ».

Sainte Joséphine Bakhita
(1869 - 8 février 1947)
Elle était spécialement prisée par le pape Benoît XVI, qui la mentionna dans son encyclique Spe Salvi.

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